Voici un tutoriel expliquant comment télécharger et utiliser ce tout nouveau tableau super synthétique qui fusionne le tableau d’harmonisation de la gamme majeure avec les “couleurs-intervalles” de ses différents degrés.
Cet article est également disponible sous forme d’ebook au format PDF.
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Voici le tableau en question…
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Vous allez découvrir dans ce tutoriel à quel point ce tableau est riche d’enseignements !
Il vous permettra notamment de trouver :
- le nom de tous les degrés de la gamme majeure (et donc de sa relative mineure)
- 100 % des accords correspondant à chacun des sept degrés, et pas seulement ceux que l’on mentionne habituellement dans les tableaux d’harmonisation classiques comme C ou CM7.
- tous les embellissements possibles pour chacun de ces accords
- les notes de la gamme majeure que vous pouvez jouer sur chaque accord de la tonalité
- les notes que vous pouvez jouer sur des accords hors tonalité (nous le développerons dans un prochain article)
Vue d’ensemble du tableau
Partie gauche du tableau
La partie gauche, c’est un tableau d’harmonisation de la gamme majeure classique, mais en lecture verticale :
Première colonne : les degrés.
Les degrés mineurs sont en minuscules. Les couleurs rappellent que les accords du degré I ont pour fondamentale la tonique de la gamme, les accords du degré II ont pour fondamentale la seconde de la gamme, les accords du degré III ont pour fondamentale la tierce majeure de la gamme, etc.
Colonnes suivantes, les accords de ces degrés dans les différentes tonalités.
Pour alléger le tableau, seules les toniques altérées en bémols sont représentées (pour les dièses, il suffit de faire la conversion ; par exemple : Db = C#).
Les lignes correspondant aux trois degré majeurs (I, IV et V) sont en grisé. Ce sont ces trois degrés qui installent le plus fortement la tonalité.
Partie droite du tableau
La partie droite indique les intervalles constituant la gamme majeure (première ligne “T” comme “Tonique”) puis les différents degrés de cette gamme (lignes suivantes) :
Chaque ligne est divisée en deux zones…
- La zone supérieure (cadres colorés) indique les intervalles de la gamme. Autrement dit : les notes qui forment la gamme et que l’on peut utiliser pour “fabriquer” les accords de chaque degré.
- La zone inférieure indique la valeur des intervalles comptés à partir de la note de référence (tonique de la gamme dans la première ligne ou fondamentale des accords dans les lignes suivantes) avec, au-dessous, les embellissements possibles (9, 11, 13).
Étude détaillée de la partie droite
Première ligne : intervalles de la gamme
Sur l’extrait ci-dessous, on voit la zone supérieure de la première ligne correspondant aux intervalles utilisés dans la gamme majeure (les zones colorées) :
Tonique (T), Seconde majeure (2), Tierce majeure (3), Quarte juste (4), Quinte juste (5), Sixte majeure (6) et Septième majeure (7M).
Ce sont uniquement avec ces notes que seront formés les accords des différents degrés de la gamme majeure.
Il y a une correspondance entre les zones colorées du tableau et les couleurs des motifs de la gamme majeure.
Exemple avec le motif n°1, extrait des planches Structure et positions de jeu des principales gammes :
Voyons maintenant la zone inférieure de chaque ligne : elle indique la valeur des intervalles comptés à partir de la note de référence (tonique de la gamme ou fondamentale des accords) avec, au-dessous, les embellissements possibles (9, 11, 13) :
Notez que plusieurs dénominations sont possibles pour un même intervalle.
Par exemple, la onzième augmentée (#11) est aussi la quinte diminuée (b5).
Pour ceux que ça intéresse, voici un tableau qui synthétise les valeurs synonymes des intervalles et de leurs redoublements à l’octave (embellissements) :
La Ligne du degré I (I)
Ce deuxième extrait représente la ligne du degré I :
Un “degré de gamme”, c’est en fait un terme regroupant l’ensemble des accords que l’on peut construire en prenant comme fondamentale (F) l’une des notes de la gamme et en lui ajoutant d’autres notes de cette gamme.
Comme vous le voyez, ce sont les accords qui ont comme fondamentale la tonique de la gamme (le “F” de fondamentale se trouve donc dans la même case noire que le “T” de tonique).
Les intervalles disponibles pour former la gamme et l’accord sont donc ici identiques, d’où la similitude des couleurs entre les deux lignes :
Pour créer des accords du degré I, on n’a plus qu’à faire sa “récolte d’intervalles”, en prenant toujours la fondamentale comme point de départ et en ajoutant des notes prises uniquement dans les cadre en couleur.
N.B. Pour tous les exemples qui suivent, on va se placer en Do majeur.
Si on utilise la tierce majeure et la quinte pour faire un accord, on aura un accord majeur de même nom que la tonalité. L’accord résultant sera donc C majeur.
Et si on rajoute la septième majeure (7M), alors on a CM7 :
Comme vous pouvez le constater, dans toutes les lignes correspondant aux degrés, on a indiqué les quatre intervalles permettant de “fabriquer” un accord à 4 sons.
Mais, ce ne sont pas les seuls accords possibles !
Rien qu’avec cette ligne, on peut aussi trouver 100 % des autres accords du degré I : il suffit de combiner les notes disponibles.
Si par exemple vous combinez F – 4 – 5 vous allez créer Csus4 (rappel : tous les exemples sont en Do majeur).
Et si vous faites F – 4 – 5 – 6, vous obtenez C6.
Ou encore avec F – 4 – 5 – 9, vous obtenez un accord majeur avec la neuvième comme embellissement : Cadd9.
Les embellissements disponibles sont faciles à identifier : 9, 11 et 13.
Question : Pourquoi pas b11, qui se trouve pourtant aussi sous une zone colorée ? Tout simplement parce que c’est le redoublement à l’octave de la tierce majeure qui est déjà utilisée dans l’accord.
La Ligne du degré II (ii)
Prenons maintenant un nouvel extrait de ce tableau, la ligne “ii” (les lettres sont en minuscules quand le degré est mineur) :
Les accords de ce degré ont donc comme fondamentale la seconde majeure de la gamme majeure. C’est pourquoi le “F” se trouve maintenant dans la zone verte. Et dessous, le “0” montrant que les intervalles sont maintenant comptés à partir de cette note. Ce sont ces valeurs (0, b2, 2, b3, 3, etc.) qui permettent de donner leur nom aux accords de chaque degré, et non les cadres colorés qui restent inchangés sur l’ensemble des lignes puisqu’il ont pour référence la tonique de la gamme.
Vous pouvez constater qu’à partir de ce degré, les intervalles de la gamme ne seront plus les mêmes que ceux de l’accord, d’où le décalage des couleurs. Normal, puisque la fondamentale a changé !
Vous pouvez voir par exemple qu’il n’est pas possible d’avoir une tierce majeure car il n’y a pas de cadre en couleur sur le chiffre “3”. Autrement dit, pas de note de la gamme disponible pour jouer le rôle de tierce majeure pour les accords de ce degrés.
La seule possibilité, c’est de prendre la quarte de la gamme majeure, qui va jouer ici le rôle de tierce mineure pour les accords du degré II.
On pourra donc avoir un accord mineur ou m7 parmi les différentes combinaisons possibles.
Quelle sera la fondamentale de ces accords ? La seconde de la gamme, bien sûr. Si l’on reste en Do majeur, vous la trouverez à l’intersection de la colonne C et de la ligne ii du tableau de gauche : Dm.
Donc, il y aura des accords comme Dm, Dm7, Dm6, etc.
Remarquez aussi le “7” dans la première colonne. C’est tout simplement parce que, pour éviter de prolonger le tableau indéfiniment vers la droite, il reprend à partir de la gauche !
Par défaut, ce sont les “ingrédients” de Xm7 (Dm7 en Do majeur) qui sont indiqués par leur valeur dans les cadres colorés :
Vous savez d’un coup d’œil quelles notes de la gamme (2 – 4 – 6 – T) permettront de jouer les notes de cet accord.
Comme nous l’avons déjà vu, ces couleurs correspondent à celles des points de couleurs sur les motifs tel que celui-ci :
Allez, encore un dernier extrait et vous devriez en savoir assez pour exploiter au mieux ce tableau…
La ligne du degré IV (IV)
Ici, les accords de ce degré ont comme fondamentale la quarte juste de la gamme majeure. C’est pourquoi le “F” se trouve maintenant dans la zone bleue. Et bien sûr, dessous, le “0” montrant que les intervalles des accords sont maintenant comptés à partir de cette note.
Vous pouvez constater qu’ici, pour “fabriquer” des accords, on aura entre autre une tierce majeure (via la sixte de la gamme) et une septième majeure (via la tierce majeure de la gamme).
Donc, on pourra “fabriquer” un accord XM7 :
En Do majeur, à quelle note correspondra le “X” ? A la quarte de la gamme, bien sûr. Si l’on reste en Do majeur, vous la trouverez à l’intersection de la colonne C et de la ligne IV du tableau de gauche : F.
XM7 est donc FM7.
A vous maintenant de vous amuser à trouver quels autres accords on peut former en combinant les intervalles indiqués par les zones colorées.
Et à trouver d’autres utilisations de ce tableau hyper-synthétique !
Bonjour,
Pour ma part, j’ai trouvé exactement ce que je cherchais pour m’aider dans la composition, merci.
Merci pour ce retour. Nous sommes ravis que cet article vous ait été utile 🙂
Bonjour
C’est trop dense pour débuter! Je m’y perds. La Tonique sur un manche de guitare serait plus clair, avec b2, m2 etc….!
Bonjour,
Oui, en effet, cet article n’est pas destiné aux débutants 😉
Cela dit, c’est normal que vous ne trouviez pas la Tonique sur un manche de guitare avec b2, m2 etc. car ce n’est pas le sujet de l’article.
Regardez plutôt les articles abordant les intervalles sur le manche, comme :