Un article court et très visuel qui vous permettra de comprendre en deux schémas pourquoi les gammes pentatoniques sont si universellement utilisées.
La principale raison, c’est qu’elles ne contiennent pas les notes “difficiles à caser” des gammes/modes à sept notes.
Le risque de jouer une note qui ne collera pas avec le contexte harmonique est donc réduit. Les suites de notes que vous jouerez avec les gammes pentatoniques s’harmoniseront bien plus facilement avec le morceaux sur lequel vous les jouez.
Mais avant d’aborder les schémas, un petit rappel des couleurs associées aux intervalles…
Voici un tableau résumant les couleurs utilisées pour identifier les intervalles (elles sont également rappelées en bas de toutes les pages de tous nos manuels) :
Vous pouvez constater que certains intervalles peuvent avoir des couleurs “synonymes”. Ainsi, par exemple, l’intervalle de seconde augmentée (2+) vaut 1 ton 1/2, tout comme la tierce mineure (3-). Normal, puisque ces notes sont situées au même intervalle de 1 ton 1/2 par rapport à la tonique !
La dernière ligne montre les redoublements à l’octave des intervalles de base (on parle aussi “d’embellissements“). Par exemple, l’intervalle de neuvième est exactement la même note que l’intervalle de seconde, mais une octave au-dessus.
Les modes de la gamme majeure
L’objet de cet article n’est pas d’expliquer les modes. Lisez par exemple Quelle est la différence entre Gammes et Modes ? pour en savoir plus. Restons-en au minimum pour comprendre cet article.
Comme vous le savez sans doute, la gamme majeure est formée de 7 notes, à partir desquelles on peut construire 7 modes, qui ne sont rien d’autre que 7 nouvelles gammes, chacune partant d’une des notes de la gamme majeure :
- mode n°1, dit “ionien”, partant de la tonique (ce mode est donc identique à la gamme majeure elle-même)
- mode n°2, dit “dorien”, partant de la seconde
- mode n°3, dit “phrygien”, partant de la tierce
- mode n°4, dit “lydien”, partant de la quarte
- mode n°5, dit “mixolydien”, partant de la quinte
- mode n°6, dit “éolien ou aeolien”, partant de la sixte (qui n’est autre que la gamme mineure naturelle)
- mode n°7, dit “locrien”, partant de la septième (nous n’en parlerons pas ici car il est un peu “spécial”).
Certains de ces modes sont majeurs (tierce majeure) et d’autre sont mineurs (tierce mineure).
Si vous avez envie de maîtriser les modes à la guitare, lisez : Improviser à la guitare avec les modes
Ce cours vous aidera notamment à maîtriser la théorie des modes, trouver celui qui conviendra sur un accord donné, savoir sur quelles notes insister pour bien révéler la couleur du mode, savoir quelles notes surveiller pour éviter des dissonances, connaître parfaitement chaque mode sur le manche…
Modes mineurs et pentatonique mineure
Le premier des deux schémas évoqués dans le titre, c’est celui-ci, qui montre les trois modes mineurs principaux (le quatrième, le mode locrien, étant non compatible avec cette démonstration car il comporte une quinte diminuée) :
Les chiffres au-dessus représentent bien sûr la valeur des intervalles en tons. Et les traits verticaux, les barrettes sur le manche de la guitare.
Comme vous le voyez, les trois modes ne se différencient que par les notes en grisé, c’est-à-dire :
- les secondes
- les sixtes
Ce sont ces notes qui vont contribuer le plus fortement à définir la “personnalité” d’un mode Ce sont donc sur elles que l’on insistera si l’on veut mettre en relief la couleur d’un mode donné.
Toutes les autres notes sont communes à ces trois modes. Et vous avez certainement compris que ce sont elles qui forment la… gamme pentatonique mineure :
Ainsi, la pentatonique mineure a l’avantage de ne pas contenir des notes trop “colorées”, qui caractérisent les modes à sept notes. C’est ce qui en fait une gamme “passe-partout”.
La contre-partie, c’est qu’elle manquera un peu de “personnalité” et que, quand on voudra pimenter un peu ses impros, il faudra aller chercher quelques notes supplémentaires… celles des modes ci-dessus par exemple.
Mais bon, si vous débutez, vous avez encore le temps d’y penser !
Modes majeurs et pentatonique majeure
Le second des deux schémas évoqués dans le titre montre les trois modes majeurs :
Comme précédemment, les trois modes ne se différencient que par les notes en grisé, mais cette fois ce sont :
- les quartes
- les septièmes
Et vous avez certainement compris que les notes communes à ces trois modes forment la gamme pentatonique majeure qui, du coup, sera plus facile à “caser” que ses homologues à 7 notes :
Si vous avez envie de maîtriser les gammes pentatoniques à la guitare, lisez : Maîtrisez en profondeur la gamme pentatonique mineure pour improviser avec facilité et créativité.
Un cours avec de superbes accompagnements mp3 dans de nombreux styles pour vous approprier les gammes pentatoniques plus rapidement et plus efficacement que vous n’avez jamais osé le rêver…
penser à regrouper tous les cours en un seul…..pour éviter les errements…. c’est un vrai labyrinthe… mais globalement les méthodes sont très efficaces et les couleurs sont un plus …. à force de lire et de relire j’ai compris la logique …. il faut malgré tout garder ou avoir une bonne mémoire et surtout un bon esprit de synthèse…. les cours ont le mérite d’être clairs …. mais il faut vraiment bosser !
CHAPEAU LES GARS très méthodique et super bien expliqué; j’ai 75 ans et vous me faites aimer la guitare;J ai beaucoup à travailler ; vous m,encouragez sincérement – Mille Merci
Merci Alain, bonne continuation 😉
toujours aussi instructif
merci beaucoup
Merci Dominique 🙂